devise

emblématique et héraldique à la fin du Moyen Âge

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IK HOUD

Le mot IK HOUD

Période
1400-1420
Aires géographiques
France
Personnage
Jean Ier de Bourgogne
Famille
Bourgogne
Devises associées
rabot
Mots associés
IK HOUD

Le mot IK HOVD « je le tiens ou je ne cède pas » (1405-1419† ?).

Ce mot est principalement associé au rabot et au niveau et figure sur les mêmes sources que cette devise. Enguerrand de Monstrelet dans sa Chronique précise que ce mot est pris en réponse à celui de Louis d’Orléans, JE L’ENVIE[1]. Simona Slanicka propose d’y voir une allusion au dauphin Louis de Guyenne, gendre du duc, que Jean sans Peur tient alors en son pouvoir[2]. Il semble pourtant s’adresser d’abor et avant tout au rabot, allusion au fait que le duc tient ferme à son projet de Réforme. Le choix d’un mot en flamand n’est pas anodin. S’il sonne mal aux oreilles des parisiens que Jean sans Peur peut vouloir gagner à son projet politique, il honore ses sujets flamands avec lesquels le duc entretient de si délicates relations. Après la victoire d’Othée (23 septembre 1408), ce mot prend une autre connotation. Le duc tient ses Flamands. Il n’existe pas à ma connaissance, d’attestions conservées du mot autre que des mentions textuelles. Le mot IH HALS MICH – « je me tiens », variante du premier mot du duc ICH HALTZ MICH – « je me tais », semble avoir dominé l’emblématique du prince.

Notes

  1. « Lors avoit ledit duc de Bourgogne très grant nombre de gens d’armes tant dedens Paris comme dehors, lesquelz portoient en leurs pennonceaulx de leurs lances en flameng Hich ond, c’est à dire Je le tieng. Et c’estoit à l’encontre des Orliennois qui, comme dessus dit, portoient : Je l’envie... », Monstrelet, t. I, p. 123.
  2. SLANICKA, 1998, 2000.

Bibliographie

SCHNERB B., Jean sans Peur, Paris, 2005.

SCHNERB B., L'État bourguignon, Paris, Perrin, 2005.

SCHNERB B., Les Armagnacs et les Bourguignons, la maudite guerre, Paris, 1988.

HABLOT L. « La devise, un signe pour les princes de la fin du Moyen Age », La création artistique en France autour de 1400, dir. E. Taburet, Paris, 2006, p. 177-192.

HABLOT L., « Ordres et devises des ducs de Bourgogne », Catalogue de l’exposition Le temps des princes des fleurs de lis. L’art à la cour de Bourgogne, 1364-1419, Dijon, 2004, p. 81-83.

HABLOT L., « Les signes de l’entente. Le rôle des devises et des ordres dans les relations diplomatiques entre les ducs de Bourgogne et les princes étrangers de 1380 à 1477 », Revue du Nord, n° 345-346, t. 84 avril/septembre 2002, p. 319-341.

PASTOUREAU M., « le rabot médiéval. De l’outil à l’emblème », Armes et outils, cahiers du Léopard d’or, n°14, p. 27-36, Paris, 2012.

PASTOUREAU M., « Emblèmes et symboles de la Toison d’or », L'ordre de la Toison d'or de Philippe Le Bon à Philippe Le Beau (1430-1505), idéal ou reflet d'une société ?, Bruxelles, 1996, p. 99-106.

KOVACS E., L’âge d’or de l’orfèvrerie parisienne au temps des princes Valois, Dijon, 2004.

SLANICKA S., Krieg der Zeichen. Die visuelle Politik Johanns ohne Furcht und der armagnakische-burgundische Bürgerkrieg, Göttingen, 2002.

AVRIL F., « Le Livre des Merveilles, manuscrit français 2810 de la bibliothèque nationale », Marco Polo, Le livre des Merveilles, AVRIL F., GOUSSET M.-T. et TESNIERE M.-H. éd., Tournai, 1999, p. 197-223.

Autres devises pour Jean Ier de Bourgogne

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