devise

emblématique et héraldique à la fin du Moyen Âge

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Rouge/blanc

Les couleurs rouge/blanc

Période
1390-1410
Aires géographiques
France
Personnage
Philippe II de Bourgogne
Famille
Bourgogne
Couleurs associées
rouge/blanc

Les couleurs rouge, blanc (v. 1383-1404†)

Philippe le Hardi conserve longtemps le rouge et le blanc comme couleurs de livrée qui sont également ses couleurs personnelles. Entre 1386 et 1395, le duc distribue des livrées de vêtements à ces deux couleurs qui apparaissent également sur des étendards et pennonceaux commandés entre 1383 et 1386[1]. Il semble que le duc ait conservé ces deux couleurs jusqu’à la fin de sa vie. Elles sont sans doute liées à la marguerite, devise du duc, dont les pétales sont blancs et rouges. Elles colorent la totalité de la livrée faite en 1390 pour accueillir Charles VI à Dijon et pour laquelle le compte précise qu’elle est donnée à son hôtel et à ses gens[2]. On retrouve ces mêmes couleurs sur la livrée faite en 1398 à l’occasion d’un séjour de Philippe le Hardi à Malines. 22 robes sont données à ses pages et 86 livrées mi-parties blanc et rouge aux officiers de l’hôtel et de l’écurie[3].  

Notes

  1.  Septembre 1383, commande passée à Jean de Beaumetz pour 2800 « pennonceaux vermeils semés de houppes blanches encouhées d’or » pour les gens d’armes de la compagnie du duc, août 1386, commandes de Philippe le Hardi pour le passage d’Angleterre, « pour la mer », le duc commande 4 grands étendard « au chef de ses armes, le reste semé de sa devise », 6 bannières à ses armes, 6 pennons aux armes, 2 bannières aux armes de Flandre, 2 pennons aux armes de Flandre, « pour la terre », le duc commande 6 bannières aux armes du duc, 6 pennons aux armes, 6 étendards à sa devise, 4000 pennonceaux rouges et blancs à sa devise, 3 bannières de trompette, cités dans PROST B. et H., Inventaires mobiliers et extraits des comptes des ducs de Bourgogne de la maison de Valois (1363-1477), Paris, 1910, II, article 803 et 1401, p. 223-224. Le 12 juillet 1392, Melchior Broderlam, peintre en titre du duc, s’approvisionne d’étoffes blanches et rouges et d’or et d’argent pour les étendards, bannières et pennons. Il réalise un étendard « parti de rouge et de blanc à certaines devises » brodées, des bannières de trompettes et un millier de « pennonciaux » pour les gens d’armes du duc et un grand étendard et des bannières de batture, des lances sont peintes « à pluseurs devises », cité dans DAVID H., Philippe le Hardi, duc de Bourgogne et co-régent de France. Le train somptuaire d’un grand Valois, Dijon, 1947, p 19 et suivantes.
  2.  PROST, t. II, article 3450.
  3.  DAVID, p. 43.

Bibliographie

Vaughan R., Philip the Bold. The formation of the Burgundian state, Londres, Woodbridge, 2002.

SCHNERB B., L'État bourguignon, Paris, Perrin, 2005.

Le temps des princes des fleurs de lis. L’art à la cour de Bourgogne, 1364-1419, Dijon, 2004

HABLOT L., « Ordres et devises des ducs de Bourgogne », Catalogue de l’exposition Le temps des princes des fleurs de lis. L’art à la cour de Bourgogne, 1364-1419, Dijon, 2004, p. 81-83.

HABLOT L., « Les signes de l’entente. Le rôle des devises et des ordres dans les relations diplomatiques entre les ducs de Bourgogne et les princes étrangers de 1380 à 1477 », Revue du Nord, n° 345-346, t. 84 avril/septembre 2002, p. 319-341.

PASTOUREAU M., « Emblèmes et symboles de la Toison d’or », L'ordre de la Toison d'or de Philippe Le Bon à Philippe Le Beau (1430-1505), idéal ou reflet d'une société ?, Bruxelles, 1996, p. 99-106.

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