tourterelle
une tourterelle tenant un rolet chargé du mot A BON DROIT, posée sur un soleil rayonnant d’or
- Période
- 1423-1447
- Personnage
- Philippe Marie Visconti
- Famille
- Visconti
- Devises associées
- tourterelle
Cette devise a été reprise par Philippe Marie de son père Jean Galéas, comme en témoigne Pietro Candido Decembrio qui la nomme parmi les enseignes utilisées par le duc dans la biographie écrite en 1447[1].
Elle figure d’ailleurs sur l’Armorial Trivulziano (Milan, Biblioteca Trivulziana, ms. 1390, p. 4) comme meuble d’un écu, sous la légende « Divixia domini, domini Filipi Marie Vicecomitis Mediolani dux tertius » (« Devise du "seigneur" Philippe Marie, troisième duc de Milan »)[2].
On la retrouve placée dans le voile noué et accompagnée de la grenade et du piumai, sur l’épaule de la veste portée par Philippe Marie dans la médaille réalisée par Pisanello en 1441 (la même ornementation se retrouve dans la copie de ce portrait du duc, réalisée sur la porte de la sacristie de la chartreuse de Pavie).
Cette devise apparaît également sur un diplôme du duc daté de 1423, où elle est toujours associée à celle du voile noué[3] comme dans les fresques de la chapelle de Teodolinda dans la cathédrale de Monza, exécutées par les Zavattari entre 1441 et 1446 : dans ce cas le mot A BON DROIT est réalisé en pastille dorée[4].
Le sens supposé de cette devise - la légitimité du prince qui règne seul, à bon droit, sur Milan sous le soleil de la justice divine - qui avait motivé sa création sous Jean Galéas, fonctionne encore durant le règne troublé de Philippe Marie.
ILLUSTRATIONS
Devise de Philippe Marie de la colomba, Armorial Trivulziano, Milan, Biblioteca Trivulziana, ms.1390, p. 4 (d’après Stemmario Trivulziano, Maspoli C. éd., Milan, 2000, p. 62).
Pisanello, médaille avec portrait de Philippe Marie Visconti, 1441, détail de la veste décorée aux devises de la colombe, du voile noué, de la grenade et du piumai, Milan, Musée du Castello Sforzesco.
[1] Vexillo primum gentili ac bipartito aquilarum viperarumque discrimine, deinde paterno usus est, quod a Francisco Petrarca editum plerique prodidere, hoc in preliis uti consuevit, turturis figuram preferente in solis iubare. Post diademate, palma et lauro illustri, non vexilla modo, sed preclara domus sue decoravit »: DECEMBRIO P.C., Vita Philippi Mariae tertij Ligurum ducis, Butti A., Fossati F., Petraglione G. éd., Rerum Italicarum Scriptores, t. 20-1, Bologne, 1952, p. 89-90, cap. 30 e p. 138-139, note 1.
[2] Stemmario Trivulziano, Maspoli C. éd., Milan, 2000, p. 62.
[3] MASPOLI C., « Arme e imprese visconte e sforzesche Ms. Trivulziano n°. 1390 », Archives héraldiques suisses, 1996, I, p. 132-158, à p. 149-150.
[4] ZUFFI S., « L’araldica ducale », Monza. La Cappella di Teodolinda nel Duomo, Cassanelli R., Conti R. dir., Milan, 1991, p. 119-121.
Bibliographie
Stemmario Trivulziano, Maspoli C. éd., Milan, 2000.
MASPOLI C., « Arme e imprese visconte e sforzesche Ms. Trivulziano n°. 1390 », Archives héraldiques suisses, 1996, I, p. 132-158.
DECEMBRIO P.C., Vita Philippi Mariae tertij Ligurum ducis, Butti A., Fossati F., Petraglione G. éd., Rerum Italicarum Scriptores, t. 20-1, Bologne, 1952.
ZUFFI S., « L’araldica ducale », Monza. La Cappella di Teodolinda nel Duomo, Cassanelli R., Conti R. dir., Milan, 1991, p. 119-121.