soleil rayonnant
un soleil rayonnant d’or (radia magna ou Razza), souvent associé à la tourterelle
- Période
- 1410-1447
- Aires géographiques
- Italie, Lombardie
- Personnage
- Philippe Marie Visconti
- Famille
- Visconti
- Devises associées
- soleil rayonnant
Philippe Marie reprend cette devise de son père Jean Galéas qui en avait fait une des grandes devises de son principat, peut-être en lien avec l'ordre de l'Etoile de son beau-père Jean le Bon. On peut supposer que cette devise fut utilisée par Philippe Marie dès le début de sa seigneurie.
Cette étoile accompagne les armes du troisième duc de Milan dans l’Armorial Trivulziano (Milan, Bibilioteca Trivuziana, ms. 1390, p. 4)[1] associée, comme il arrive souvent, à la devise de la tourterelle portant le rolet inscrit A BON DROIT. Elle apparait également dans les monnaies frappées par le duc – notamment dans le grosso de 1 sou et demi, émis comme comte de Pavie[2].
En mars 1438, le célèbre condottiere Niccolo Piccinino (1380 †1444) est gratifié par le duc du droit d’ajouter dans ses armes de gueules au taureau ravissant d’argent des quartiers chargés de la guivre Visconti et de la devise de la Radia magna. Il porte d’ailleurs, à compter de cette date, le double nom Piccinino-Visconti que conservent ses héritiers. Ces dons héraldiques récompensent son titre de commandant général de l’armée ducale. Lui aussi portait comme cimier le guépard assis déjà partagé par d’autres condottieres. Citons encore Vitaliano Borromeo (1387 †1449), créé comte d’Arona par lettres ducale encore conservées le 26 mai 1445 et à qui Philippe Marie Visconti accorde également des armes constituées de ses principales devises : de gueules semé d’étoiles rayonnantes (Radia Magna) d’or semées par un rais de soleil placé dans le canton dextre et chargé d’un besant d’argent à la guivre, une licorne rampante colletée d’une couronne et du velo, l’écu accosté des lettres CO (comitus) VI (talianus).
Ce soleil rayonnant est l'image du Christ, soleil de Justice auquel se conforment les princes chrétiens. C'est à ce titre que les rois de France l'exploitent dans leur emblèmatique depuis au moins Jean le Bon et il renvoie probablement à cette même image chez les Visconti.
ILLUSTRATIONS
Devise de Philippe Marie du soleil rayonnant (et de la colombe), Armorial Trivulziano, Milan, Biblioteca Trivulziana, ms.1390, p. 4 (d’après Stemmario Trivulziano, Maspoli C. éd., Milan, 2000, p. 62).
Grosso da 1 soldo e mezzo de Filippo Maria Visconti, avec l'armoirie du comté de Pavie, le chiffre de Philippe Marie et la devise du soleil rayonnant, 1412-1447
Notes
- ↑ MASPOLI C., « Arme e imprese visconte e sforzesche Ms. Trivulziano n°. 1390 », Archives héraldiques suisses, 1996, I, p. 132-158, à p. 156.
- ↑ CRIPPA C., Le monete di Milano dai Visconti agli Sforza dal 1329 al 1535, Milan, 1986.
Bibliographie
MASPOLI C., « Arme e imprese visconte e sforzesche Ms. Trivulziano n°. 1390 », Archives héraldiques suisses, 1996, I, p. 132-158.
Stemmario Trivulziano, Maspoli C. éd., Milan, 2000.
CRIPPA C., Le monete di Milano dai Visconti agli Sforza dal 1329 al 1535, Milan, 1986.
HABLOT L., Affinités héraldiques (Mémoire inédit d'HDR), 2015, p. 236.
CAMBIN G., Le rotelle milanesi bottino della battaglia di Giornico, 1478. Stemmi, imprese, insegne, Lucerne, 1987, p. 459