TANTO MONTA
Le mot TANTO MONTA (“C’est pareil”) associé à un joug d’attelage avec ses courroies dénouées
- Période
- 1460-1520
- Aires géographiques
- Aragon, Sicile, Naples, Castille, Navarre
- Personnage
- Ferdinand le Catholique
- Famille
- Aragon
- Devises associées
- nœud gordien, joug et ses courroies
- Mots associés
- TANTO MONTA
Le mot TANTO MONTA associé au joug dans le décor du palais de l’Alhambra de Grenade
Le mot TANTO MONTA (« c’est pareil ») associé à un joug d’attelage avec ses courroies dénouées
Ce mot semble avoir fonctionné en miroir avec les formules TANTO MONTA MONTA TANTO que l’on retrouve par exemple sur les deux faces d’une arche dans le palais de Tolède. On pourrait traduire ce mot par « c’est tout un » ou encore « c’est pareil », expression dont une chanson populaire et enfantine « tanto monta monta tanto Isabel con Fernando » a conservé le souvenir en Espagne jusqu’à nos jours.
Ce mot est à interpréter à la lumière de la devise du joug à laquelle il est associé, figure elle-même souvent associée au faisceau de flèches d’Isabelle la Catholique. Cette composition pourrait évoquer de façon phonétique les initiales des prénoms des souverains, le joug, yugo, le Y d’Ysabelle, et les flèches, flechas, le F de Ferdinand et ainsi faire allusion à la réunion de la Castille et de l’Aragon dans le mariage de Ferdinand et d’Isabelle à l’image des deux bœufs unis dans une même tâche. Les courroies, comme les liens qui unissent le faisceau de flèches, recouvrent la même idée d’alliance.
En 1473, Ferdinand possédait un collier composé de flèches tandis que sa femme Isabelle avait fait ajouter en 1453 des jougs émaillés de blanc et de rouge sur un de ses colliers[1].
Notes
- ↑ LIGHTBOWN R. W., Medieval European Jewellery, Londres, 1992, p. 280 et suiv,
Bibliographie
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