grenade
Une grenade ouverte sur ses grains et parfois sur sa tige feuillée
- Période
- 1460-1520
- Aires géographiques
- Aragon, Sicile, Naples, Castille, Navarre
- Personnage
- Ferdinand le Catholique
- Famille
- Aragon
- Devises associées
- grenade
La devise de la grenade associée à celles du joug au nœud gordien et des flèches dans la Cancionero de Pedro Marcuello, fol. 7.
Une grenade ouverte sur ses grains et parfois sur sa tige feuillée
Cette devise est liée à la reconquête du royaume maure de Grenade. En plus de la retenir comme devise, peut-être dès les années 1480, Ferdinand II est le premier à l’intégrer dans ses armes après 1492[1]. Henri IV de Castille (†1474), frère d’Isabelle la Catholique en avait déjà fait une de ses devises, une grenade posée sur une massue.
Le fait que la grenade soit ouverte semble vouloir signifier que le fruit est mûr et prêt à tomber, claire évocation des problèmes internes du royaume de Grenade qui vont permettre sa conquête par les souverains catholiques en 1492.
On retrouve la devise de la grenade sur le vitrail armorial de Georg von Ehingen dans l’Eglise conventuelle de Tübingen[2]. En 1482, le duc de Viseu porte à Cordoue un collier de grenades d’or et de perles. L’année suivant le roi offre à son épouse une grenade d’or ornée de diamants, de rubis et de perles[3]. L’armorial de Conrad Grünenberg, daté de 1483, représente les armes d’Espagne entourées d’un collier composé de branches de grenadier avec fleurs et fruits et, pour pendant, une grenade ouverte chargée du mot AGRO DULCE[4].
En 1511, Ferdinand concède à sir Henry Guilford, venu se battre à ses côtés avec d’autres chevaliers anglais pour la prise de grenade, un « canton de grenade »[5].
Le collier de la Grenade selon l’armorial de Conrad Grünenberg
Notes
- ↑ Elle apparaît sur un sceau et, en 1497, sur une monnaie « excelente de la granada », cité dans MENENDEZ PIDAL, Heraldica de la Casa real de Léon y de Castilla, p. 328.
- ↑ Cité dans PARAVICINI W., « Georg von Ehingens Reise vollendet », Guerre, pouvoir et noblesse au Moyen Age, Mélanges en l’honneur de Philippe Contamine, PAVIOT J. et VERGER J. éd., Paris, 2000, p. 577.
- ↑ Cité dans MENENDEZ PIDAL, Heraldica de la Casa real de Léon y de Castilla, p. 325 d’après SCHRAMM P.E., Las insignas de la realeza en la edad media espanola, Mardrid, 1970, p. 77-81.
- ↑ Cité dans GANZ, « Die Abzeichen des Ritterorden im Mittelalter », p. 63.
- ↑ Cité par MENENDEZ PIDAL, Heraldica de la Casa real de Léon y de Castilla, p. 329, d’après DENNYS R., The Heraldic imagination, Londres, 1975, p. 30-31
Bibliographie
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Mingote Calderón J. L., “Los orígenes del yugo como divisa de Fernando el Católico, Zaragoza: Institución Fernando el Católico, 2005.