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emblématique et héraldique à la fin du Moyen Âge

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Dragon ?

Un dragon ou une tête de dragon

Période
1370-1390
Aires géographiques
Espagne-Castille
Personnage
Jean Ier de Castille
Famille
Castille-Trastamare
Devises associées
dragon

Un dragon ou une tête de dragon

Alvaro de Cordova soutient l’idée que Jean Ier ait pu utiliser le dragon comme emblème dynastique, hérité de ses prédécesseurs Alphonse XI, Pierre Ier et Henri II. Celui-ci se retrouve en effet dans la figuration engoulée de la bande dès Pierre Ier au moins[1]. Cet animal, roi des serpents, est alors porteur d’une riche symbolique prophétique développée à la cour de Castille, chez les Trastamare en particulier, et très liée à l’imaginaire arthurien. Se développe alors également une lecture qui assimile la figure du dragon à l’ennemi musulman du royaume de Grenade dont il reste à conduire la conquête. Le dragon agit ici comme le signe d’une emprise, au même titre que la grenade quelques années plus tard dans l’emblématique d’Henri IV. Ce choix emblématique s’inscrit dans une véritable mode héraldique du dragon qui touche l’ensemble des royaumes de la péninsule ibérique : Aragon, Castille, Navarre, Portugal. Le motif du dragon orne le sceau solenellement concédé par Jean Ier à son fils Ferdinand (Fernando de Antequera) lors des cortes de Gaudalajara en 1390 : un écu aux armes supporté par deux dragons et cimé d’un griffon issant[2]. Ce thème du dragon se retrouve peut-être encore dans l’ordre de l’écaille (La Escama) de Jean II, fondé à l’initiative de son oncle Ferdinand de Antequera.

Notes

  1.  de Córdova Miralles Á. F., « Bajo el signo de Aljubarrota:la parábola emblemática y caballeresca de Juan I de Castilla (1379-90) » (à paraître)
  2.  “El mismo día con grande solemnidad mandó el Rey señalar las armas y devisas del Infante, porque era costumbre en aquellos tiempos que los Infantes diferenciaban sus armas de las armas reales que tenían los Reyes y sus hijos primogénitos”; Zurita, J. de, Anales de la Corona de Aragón, Libro XVI, cap. XXVIII, vol. IV, Valencia, 1973, p. 748; una reproducción del sello en Menéndez Pidal, Faustino, Heráldica de la casa real…, pp. 347-348, donde el autor sitúan las divisas en posición inversa a como las describimos nosotros.

Bibliographie

Suárez Fernández L., Historia del reinado de Juan I de Castilla. Estudio y documentos, vols. I-II, Madrid, 1977-1982 ; Id., Juan I de Trastámara: 1379-1390, Burgos, 1994

Olivera Serrano C., “ La Península bajo los primeros Trastámara (1350-1406)”, e-Humanista. Journal of Iberian Studies. Peer-reviewed electronic journal, 10 (2008), pp. 1-30.

Suárez Fernández L., Monarquía hispana y revolución Trastámara, Madrid, 1994.

Valdeón Baruque J., Los Trastámara. El triunfo de una dinastía bastarda Madrid, 2001.

de Córdova Miralles Á. F., « Bajo el signo de Aljubarrota:la parábola emblemática y caballeresca de Juan I de Castilla (1379-90) » (à paraître)

BOULTON d’A. J. D., The Knights in the Crown: The Monarchical Orders of Knighthood in Late Medieval Europe, 1326–1520, 2nde ed., St. Martin’s, 2000, p. 46-49.

Menéndez Pidal F., Heraldica de la Casa real de leon y de Castilla (siglo XII-XVI), Madrid, 2011, p. 242-248

García Díaz, I., « La orden de la Banda », Archivum Historicum Societatis Iesu, 60 (1991), p. 29–89

Ceballos-Escalera y Gila A. de, La orden y divisa de la Banda Real de Castilla, Madrid, 1993, p. 93-95

Rodríguez Velasco J. D., Ciudadanía, soberanía monárquica y caballería. Poética del orden de caballería, Madrid, 2009

Menéndez Pidal F., « Algunos datos sobre la Orden de la Banda », Armas e Troféus, 2ª serie, año V (1964) (sin paginar),

Autres devises pour Jean Ier de Castille

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