licorne
une licorne, parfois associée à la couleur verte et au chiffre V.
- Date
- 1391
- Personnage
- Valentine Visconti
- Famille
- Visconti
- Lettres associées
- V
- Couleurs associées
- vert
Il est possible que cette figure ait été une devise de Valentine Visconti.
Elle se retrouve dans les comptes et inventaires de Charles VI et de Louis d’Orléans[1], parfois associée au chiffre V et à la couleur verte. Colette Beaune l’attribue à la duchesse et prétend qu’entre 1391 et 1394 le roi adopte fréquemment des devises dédiées à Valentine Visconti, nœuds d’amour, chiffre V et, notamment, une licorne blanche à V ou une licorne couchée sur du genêt et associée au mot JAIMAIS LA PLUS BELLE[2].
Il se pourrait que la biche ait également été utilisée comme devise par la duchesse (voir la notice).
[1] CHAMPOLLION-FIGEAC A., Louis et Charles, ducs d’Orléans, leur influence sur les arts, la littérature et l’esprit de leur siècle, Paris, 1844. 3ème partie, planches, article 35 (paiement pour la vente d’une chambre verte à licorne du duc et tapis à l’arbre de vie, 8 février 1398) et Le registre KK 34 des Archives nationales (1399-1404 et 1411-1413), Billaud C. éd., Paris, 1995-1996, Inventaire décembre 1411-mars 1412, article 1415 : « deux targes en l’une desquellez a une licorne et un V en l’espaule doré et l’autre a un champ vert de lettres par dessus ».
[2] BEAUNE C., « Costume et pouvoir en France à la fin du Moyen Age : les devises royales vers 1400 », Revues des Sciences humaines, 55 (1981), p. 125-146, à p. 144.
[3] ROMAN J., « Inventaires et documents relatifs aux joyaux et tapisseries des princes d'Orléans-Valois (1389-1481) », Recueil d'anciens inventaires. Comité des travaux historiques et scientifiques, section d'archéologie, I, Paris, 1896, p. 77-314. Vente en 1427 pour payer la rançon de Jean d’Angoulême, article 6426 : « un autre petit dasselet de soye blanc, bordé tout autour de veloux vermeil, brodé à bisches emmantelées, armoyées aux armes des fleurs de lys et à III lambeaux et à roses blanches ».
[4] Voir Le registre KK 34 des Archives nationales, article 827 : « A lui (i.e. Colart de Laon) pour 24 housses d’escu de taffetas vert dont les 12 sont semeez de sierges (i.e. biches) de fin or eslevé et les 12 autres semeez pareillement de sierges d’argent avecques 24 petiz estendars a chascun deux sierges, c’est assavoir aux 12 d’or et aux autres 12 d’argent [...] ».