guivre
un serpent ailé couronné
- Personnage
- Valentine Visconti
- Famille
- Visconti
Cette figure du serpent, récurrente dans les comptes et inventaires de Louis d’Orléans et de Charles VI[1], pose problème. Il semblerait pourtant que l’on puisse l’attribuer à Valentine Visconti à la lumière d’un article du catalogue Joursanvault qui décrit deux nefs dont les bords sont décorés pour l’une de loups colletés d’une clochette (« un petit dandin ») – il s’agit de la devise du duc (voir cette notice) – et pour l’autre de serpents, cette dernière ayant été offerte par la duchesse à la reine en 1394[2]. Cette figure est d'ailleurs parfois décrite comme un serpent volant couronné qui fait naturellement penser à la guivre des Visconti.
On trouve le serpent associé aux roses dans quelques articles mais les mentions restent trop imprécises pour que l’on puisse attribuer avec certitude le serpent ou la rose à Valentine Visconti.
[1] ROMAN J., « Inventaires et documents relatifs aux joyaux et tapisseries des princes d'Orléans-Valois (1389-1481) », Recueil d'anciens inventaires. Comité des travaux historiques et scientifiques, section d'archéologie, I, Paris, 1896, p. 77-314, article 431 : « Item, une autre nef d’or, esmaillée de petiz esmaulx aux armes de France, et à chacun des boux d’icelle nef a un serpent tenant un annelet en sa bouche », article 765 : « A lui deux flacons d’or, en façon de coquilles de Saint Jacques, et une ance chacun tenant au corps, de deux serpens volans couronnés », et dans DOUET d’ARCQ L., Choix de pièces inédites relatives au règne de Charles VI, t. 2, Paris, 1864, p. 383, article 113 : « item, un autre dragouer d’argent doré, que a fait faire ledit Jehan Parent, haché à rosectes et bestes serpentelles, et ou bacin un escu esmaillé de France, autour duquel a branches de geneste » ; p. 395, article 162 : « Item, une autre celle de parement couverte de veloux vermeil, toute brodée à couronnes et autres bestes en guise de serpents volens, ès tasses un K couronné » ; voir aussi ibidem, p. 302, articles 117, 120, 121.
[2] JOURSANVAULT J.B.A.G., Catalogue analytique des archives, t. I, Paris, 1838, p. 122, article 742 : « 2 nefs dorées dont l’une a sur les bords deux loups d’argent doré, un collier au cou auquel est un petit dandin, qui sont assis sur une autre terrasse émaillée, l’autre à un serpent sur chacun des bords, assis sur une autre terrasse ; cette dernière nef, donnée par la duchesse à la reine Isabeau de Bavière ».
Bibliographie
COLLAS E., Valentine de Milan, duchesse d’Orléans, Paris, 1911.
AUTRAND F., « V. Valentina (Valentine) », Lexicon des Mittelalaters, VIII, Munich, 2003, col. 1726-1727.
DOUET d’ARCQ L., Choix de pièces inédites relatives au règne de Charles VI, t. 2, Paris, 1864.
JOURSANVAULT J.B.A.G., Catalogue analytique des archives, Paris, 1838.
ROMAN J., « Inventaires et documents relatifs aux joyaux et tapisseries des princes d'Orléans-Valois (1389-1481) », Recueil d'anciens inventaires. Comité des travaux historiques et scientifiques, section d'archéologie, I, Paris, 1896, p. 77-314.