léopard
- Période
- 1370-1410
- Aires géographiques
- Aragon, Sicile
- Personnage
- Martin Ier d’Aragon Martin II de Sicile
- Famille
- Aragon
- Devises associées
- léopard
- Mots associés
- ALTRE NE VUY
1373 ? 1377-1410†
La devise du Léopard associé au mot ALTRE NE VUY
La symbolique de cette devise n’a pas été expliquée. Elle doit sans doute se comprendre en lien avec le mot : je n’en veux pas d’autre. Le léopard, fruit des amours du pard et de la lionne et donc résultat d’une union contre-nature, ne jouit pas à cette période d’une symbolique très positive[1]. Il est cependant le principal meuble des armoiries des Plantagenêt. Peut-être existe-t-il un lien entre cette devise et des rapprochements entre l’Aragon et l’Angleterre ?
Martin, encore infant d’Aragon, fait déjà usage de cette devise. Elle est attestée, entre 1377 et 1410, par des articles de comptes et des chartes. Ainsi, un harnais complet de cuir vert commandé en octobre 1377 et une selle de cuir vermeil acquise en 1383 pour les funérailles de sa sœur la reine Eléonore de Castille. Le léopard d’argent est posé sur un fond vert et associé à un mot et de feuillages. Ce mot est connu par la mention d’une pièce de tissu citée dans l’inventaire du palais royal en juin 1410. La devise du léopard avait notamment été mise en scène à l’occasion de l’entrée de Martin Ier comme roi d’Aragon à Barcelone en mai 1397[2] et lors des fêtes du couronnement à Saragosse en avril 1399 où les figurines du léopard, de l’aigle et du dragon servent à des entremets. En septembre 1404, Martin concède à son fils sa devise du léopard qui semblait avoir été jusqu’alors une devise personnelle[3]. L’année suivant il l’offre à Bernat Joan, le fils de Pere Joan, citoyen de Valencia[4].
En avril 1401 il reçoit le présent de deux courtepointes doublées de marte et brodées de roses chargées de cinq léopards « de la nostra divisa ». En août 1405, il commande un nouveau sceau secret orné de deux anges tenant le cimier avec un léopard.
Notes
- ↑ Voir à ce sujet les travaux de Michel Pastoureau et notamment, PASTOUREAU M., L’Art héraldique au Moyen Age, Paris, 2009, p. 207
- ↑ L’ensemble de ces références se trouve dans l’article de Jaume Riera I Sans, p. 45-46.
- ↑ « l’empressa nostra de la Leona parda, la qual aportets per amor nostra ».
- ↑ « portar la empresa de nostra Leona parda en tots e sengles vostres ornaments e arreus »
Bibliographie
RIERA i SANS, J., “Els heralds i les divises del rei Martí (1356-1410)”, Paratge : quaderns d’estudis de genealogia, heràldica, sigil·lografia i nobiliària, 14, 2002, p. 41-61.