Ceinture (Empressa de la correge)
- Période
- 1390-1410
- Aires géographiques
- Aragon, Sicile
- Personnage
- Martin Ier d’Aragon Martin II de Sicile
- Famille
- Aragon
- Devises associées
- ceinture
1392-1410†
La devise de la Ceinture
Martin, alors duc de Montblanc, fonde officiellement en juin 1392, lors d’une assemblée à Palerme, l’emprise de la Courroie. Cette compagnie chevaleresque à pour but de soutenir son fils Martin le Jeune dans sa tentative de reconquête du trône de Sicile dont il a hérité les droits par son mariage avec Marie de Sicile (†1401), fille de Frédéric III (†1377), roi de Sicile. Une charte de 1386 mentionne pourtant déjà cette devise
Ces compagnons de la Courroie, au nombre de 13 puis de 21, occuperont les premières fonctions à la cour après le succès de l’expédition en 1392. A la mort de son frère Jean Ier en 1395, le duc devient roi d’Aragon puis roi de Sicile à la mort de son fils Martin en 1409. Il transforme alors la compagnie constituée en vue de la conquête de la Sicile en ordre largement distribué. Cette devise est abandonnée par son successeur, son neveu Ferdinand Ier, fils de Jean Ier de Castille, qui avait fondé sa propre devise alors qu’il n’était qu’infant, l’ordre de la Jarre[1].
Les statuts de l’ordre de la Courroie sont connus et ont été étudiés par Henri Bresc et Jaume Riera i Sans. Les articles relatifs à la forme de cette devise précisent qu’il s’agit d’une courroie ou ceinture de cuir que les membres de l’ordre portent au cou certain jours de la semaine et qui peut, comme les ordres du Navire ou du Nœud, s’augmenter de signes distinctifs, des médaillons verts ou rouge portés par les chevaliers ayant été en pèlerinage ou en croisade.
Cette devise peut-être comparée au collier de l’ordre du Nœud de Savoie, au collier aux S de Lancastre, à la Ceinture Espérance de Bourbon, portés sous la même forme.
On ne connaît a priori aucune représentation de cette devise de la ceinture même si J. Riera i Sans propose de voir dans le listel chargé du mot AS AFAR FANES figuré au bas du folio 17v du Bréviaire de Martin d’Aragon[2], une représentation de ce collier. On conserve toutefois un extrait de compte qui nous apprend que la devise pouvait orner des joyaux notamment des fermaux, des vêtements ou des linges.
Une liste des membres des années 1390 se trouve en revanche sur un relevé moderne d’un tableau longtemps exposé à l’abbaye de Montserrat avec les armes et les noms des chevaliers de la Ceinture. On sait également que cette devise fut distribuée à des dames et demoiselles par le roi ou son épouse Marie de Luna.
Notes
Bibliographie
BRESC H., « L’empresa de la Correge et la conquête de la Sicile : le royaume errant de Martin de Montblanc », Annuario de estudios medievales, XXIII, 1993, p. 197-219.
RIERA i SANS, J., “Els heralds i les divises del rei Martí (1356-1410)”, Paratge : quaderns d’estudis de genealogia, heràldica, sigil·lografia i nobiliària, 14, 2002, p. 41-61.
