POUR CE QUIL ME PLET
- Période
- 1390-1410
- Aires géographiques
- France, Bretagne
- Personnage
- Olivier V de Clisson
- Famille
- Clisson
- Devises associées
- marguerite
- Lettres associées
- M
- Couleurs associées
- bleu/gris
Ce mot emblématique, parfois ortographié POR CE QUIL ME PLEST est attesté par de nombreuses sources.
Il figure notamment, sur un phylactère, dans le champ du deuxième sceau d'Olivier de Clisson, qui le figure à mi-corps, issant d'une tour crénelée, coiffé du heaume timbré de son cimier au vol dans une couronne et tenant un écu targe à ses armes et une épée (D. 202) connu par une empreinte de 1392.
Ce mot est apposé sur plusieurs des monuments commandités ou réaménagés par Olivier de Clisson comme le décor de la chapelle Saint-Marguerite de Notre-Dame du Roncier à Josselin semé de phylactère chargés du mot, des M et de marguerites (Bruel), le vitrail de la chapelle Notre-Dame de la Fontaine à saint-Brieuc[1].
Il a été ajouté au XIXe sur la façade de son hôtel parisien de l'actuel rue des archives (voir la notice sur la Base ARMMA)
Il est encore mentionné sur plusieurs pièces de l'inventaire de ses biens dressé à Josselin après son décès en 1407 (Bruel) qui signale notamment l'item 465 : "Item i cocte aux armes de monseigneur, de veluaut vermoil a ma[n]ches1 de pers et de gris ou il y avoit escript : pour ce qu'il me plest", qui pourrait être un tabard de poursuivant ou de héraut, ou l'item 481 "Un autre estandart de sattin pers et gris a M. debactés (d'or battu) couronnés et y est escript : pour ce qu'il me plest".
Notes
- ↑ Dubuisson-Aubenay (Itinéraires, Tome I, p. 71) "Outre ces 3 églises, il y a des chapelles, comme celle de St Gilles proche la grande église; celle de Nostre Dame, au bout de laquelle, soubz un portique, sourt une belle fontaine qui mesle son ruisselet avec celuy de la fontaine St Brieu, et s'en vont en celuy de l'Ingoguet, et tous ensemble tombent en la rivière de Gouct. La chapelle est fort jolie et a un vitrait fait de l'an 1447 où sont les armes des cadets d'Avaugour. Au grand vitrail sont des armes, comme il y en a au vitrail du bout boréal de la croisée de St Brieu, à savoir de gueules au lyon d'argent coronné d'or, mi-parties de gueules à neuf macles d'or. Et partout ce sont M [écrit en onciale gothique dans le texte] d'or et d'azur, coronnés d'or avec cette devise Pour ce qui me plest. C'est, en bonne orthographe : "Pour ce qui me plait". La tradition porte que ce fut une Margot de Clisson, mariée à un de Rohan, qui la feit bastir. Mais cela seroit fort estrange que les armes de la femme fussent devant et au costé droit de celles du mary, veu que maisme le mary estoit de plus ancienne et illustre maison. "
Bibliographie
BRUEL F.-L., "Inventaire de meubles et de titres trouvés au château de Josselin à la mort du connétable de Clisson (1407)", Bibliothèque de l'école des chartes, 1905, tome 66, p. 193-245.
doi : 10.3406/bec.1905.448236 (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1905_num_66_1_448236)