GZ
les lettres G Z en majuscule gothique
- Période
- 1340-1370
- Aires géographiques
- Italie, Lombardie
- Personnage
- Galéas II Visconti
- Famille
- Visconti
Ce chiffre est une contraction du prénom Galeaz (Galéas-Galeazzo). L’utilisation de lettres constitue un élément récurrent dans l’emblématique seigneuriale et puis aristocratique italienne dès la première moitié du XIVe siècle. Parfois utilisées d’une façon autonome, mais le plus souvent associées aux armes familiales et, un peu plus tard, aux devises, les chiffres permettent de singulariser des armoiries communes à tout le lignage et constitue une forme de brisure.
Les Visconti utilisèrent ce système depuis Jean et Luchino Visconti qui, en se partageant le pouvoir sur l’état milanais, avaient clairement la nécessité de marquer leur présence symbolique individuelle dans les lieux et sur les objets qui exprimaient le pouvoir seigneurial (voir, par exemple, le relief sur la façade de l’archevêché de Milan ou les peintures dans le palais de la Commune de Crémone et sur la tour publique de Bergame)[1].
En revanche, c’est à l’époque de la coseigneurie de Galéas et Barnabé que l’utilisation des chiffres devient stable dans l’emblématique des Visconti. Dans les monnaies frappées pendant leur règne par exemple, les armes familiales ou les devises personnelles sont ainsi accostées, respectivement, par les lettres GZ de Galèas ou DB du Dominus Bernabos, mais aussi par les initiales GB (ou BG), lorsqu'il s’agit d’une émission conjointe des deux seigneurs[2]. Dans ce cas, par analogie au chiffre de son frère, même Galéas pouvait utiliser les initiales D G.
Le chiffre de Galéas se retrouve sur les œuvres qu’il commandita pendant sa seigneurie, comme on l'observe par exemple sur les peintures du château de Pavie[3].
ILLUSTRATIONS :
Armoirie et devise de Galéas II Visconti associées au chiffre GZ. Pavie, château
[1] FERRARI M., « Araldica pubblica e privata nei palazzi pubblici di Lombardia (XIII-XIV secolo) », L’arme segreta. Araldica e storia dell’arte nel Medioevo (secoli XIII-XV), ID., sous presse.
[2] CRIPPA C., Le monete di Milano dai Visconti agli Sforza dal 1329 al 1535, Milan, 1986, p. 49 et ss.
[3] VICINI D., « Pitture del Trecento nel castello visconteo di Pavia », Lombardia gotica e tardogotica. Arte e architettura, ROSSI M., Genève -Milan, 2005, p. 175-187.