CCR
les lettres CCR, en minuscule gothique, associées à la devise du fermail et parfois au mot IL CONVIENT
Le fermail attaché au chiffre CCR. Paradis de la Reine Sibylle, Chantilly, Musée Condé, ms. 653, fol. 1v. (détail)
- Période
- 1420-1462
- Aires géographiques
- France, Italie
- Personnage
- Antoine de la Sale
- Famille
- La Sale
- Devises associées
- fermail, rose bleue
- Mots associés
- IL CONVIENT
- Lettres associées
- CCR
Cette devise d'Antoine de la Sale est fréquemment associée à d'autres emblèmes : les lettre CCR et le mot IL CONVIENT.
Le fermail est figuré sur un certain nombre de sources : les manuscrits commandités ou possédés par Antoine de la Sale, des libri amicorum[1] et, fait remarquable, des graffitis apposés sur les murs de l'Eglise de Spolète ou de la basilique inférieure d'Assise, sans doute réalisés vers 1420[2]. Ces graffitis font écho à la mise en abîme de l'emblématique d'Antoine de la Sale qui raconte, dans son Paradis de la reine Sibylle, comment son héros découvre sur les murs de la grotte de la Sibylle, les noms et emblèmes de plusieurs visiteurs dont l'auteur lui-même.
Sylvie Lefèvre a rassemblé sept occurences qui associent toutes le fermail au chiffre CCR, ce binôme étant associé deux fois au nom LA SALE et une fois aux armes.
Sylvie Lefèvre, qui cite pour mémoire la complexe et fantaisiste lecture en rébus proposée par Fernand Desonay dans son article "Antoine de la Sale aventureux" publié en 1946, a proposé, avec réserve, d'interpréter l'ensemble de ces signes comme un rébus : IL CONVIENT - CCR (deux c r - desserrer) - fermail = il convient de desserrer le fermail (voeu, secret).
Autres illustrations
Bibliographie
LEFEVRE S., Antoine de la Sale. La fabrique de l’œuvre et de l’écrivain. Suivi de l’édition critique du Traité des anciens et des nouveaux tournois, Genève, Droz, 2006.