Bande
Un écu chargé d’une bande engoulée
- Période
- 1420-1460
- Aires géographiques
- Espagne-Castille
- Personnage
- Jean II de Castille
- Famille
- Castille-Trastamare
- Devises associées
- bande engoulée
Les devises de la Bande, du rostre et des langues de feu sur le dobla de a viente de Juan II, avers, en A. Heiss, Monedas hispanocristianas, Madrid, 1865-1869, vol. I, lám. 11, fig. 1.
Un écu chargé d’une bande engoulée.
La chronique du règne de Jean II[1] rapporte qu’en 1415, le jeune roi âgée de dix ans, distribua, sans doute sur les conseils de sa mère et de son oncle, Fernando de Antequera, la devise de la Bande à des visiteurs étrangers venus apporter leur soutien à l’empereur Sigismond dans sa tentative de persuader l’antipape aragonais, Benoît XIII, d’abdiquer[2]. Jean II continuera de distribuer la Bande conjointement à sa nouvelle devise du collier d’écailles comme le prouvent des patentes de 1428 et 1430[3]. Un héraut Escama officiera au service de Jean II, aux côtés des poursuivants Bande et Ristre[4]. C’est sous son règne que l’utilisation de la bande, et plus précisément de la bande engoulée, comme devise personnelle du souverain est la mieux documentée. On retrouve cette figure sur une de ses monnaies nommé doublon à la Bande alternant les armes de Castille et Léon et un écu à la bande engoulée cimé, ou le doublon de 20 où le souverain en figure équestre, tient un écu chargé de cette devise et non des armes de Castille[5]. F. Menendez Pidal développe l’idée que cette devise compose l’armoirie personnelle du roi, distincte de celle du royaume constituée par l’écartelé de Castille et Léon, à la manière dont Pierre IV d’Argon ou Bela IV de Hongrie avaient composé des armes du royaume distinctes de leurs armes « personnelles ». La mise en scène de la Bande dans un écu évoque aussi cette opposition entre « armes de paix » et « armes de guerre » qui désignent parfois les devises et els distinguent des armes héraldiques.
La devise de la Bande associée aux rostres de Jean II dans le décor des grilles de la Chartreuse de Miraflores
Notes
- ↑ La Chronica de serenisimo Principe Don Juan, segondo Rey deste nombre en Castilla y en Léon, dans ROSELL don Cayetano, Cronicas de los reyes de Castilla desde Alfonso el Sabio, hastas los Catolicos Don Fernando et Dona Isabel , Madrid, 1875, t. II, p. 365-366.
- ↑ Il s’agit du comte d’Armagnac, du vicomte de Saona, du duc de Brieg et du maréchal de Hongrie.
- ↑ Il s’agit de l’autorisation de porter la sua divisa de la Banda, accordée à Dona Catalina Nunez et Dona Maria Alvarez de Lara, voir VILLANUEVA Lorenzo Tadeo, « memoria sobre la Orden de Caballeria de la Banda de Castilla », dans Boletin de la real Academia de Historia 73 (1918), p. 444, n°1 et p. 461.
- ↑ MENENDEZ PIDAL, Heraldica de la casa real…, p. 303.
- ↑ Cité dans COLINS, 2000 et DELORT Robert, Introduction aux sciences auxilliaires de l’histoire, Paris, 1969, p. 333.
Bibliographie
Suárez Fernández L., Monarquía hispana y revolución Trastámara, Madrid, 1994.
Valdeón Baruque J., Los Trastámara. El triunfo de una dinastía bastarda, Madrid, 2001.
de Córdova Miralles Á. F., « Bajo el signo de Aljubarrota :la parábola emblemática y caballeresca de Juan I de Castilla (1379-90) » (à paraître)
de Córdova Miralles Á. F., « El cordon y la pina. Signos regios e innovación emblematica en tiempos de Enrique III y Catalina de Lancaster (1390-1418) (à paraître).
BOULTON d’A. J. D., The Knights in the Crown: The Monarchical Orders of Knighthood in Late Medieval Europe, 1326–1520, 2nde ed., St. Martin’s, 2000.
Menéndez Pidal F., Heraldica de la Casa real de leon y de Castilla (siglo XII-XVI), Madrid, 2011, p. 293 et suiv.