Trône ardent (siti perollos ou trono ardiente)
Un trône enflammé
- Période
- 1470-1500
- Aires géographiques
- Sicile, Naples
- Personnage
- Alphonse II de Naples
- Famille
- Aragon-Naples
- Devises associées
- trône ardent, siège périlleux
La devise du trône ardent dans le Aristote, Ethique, Paris, BNF, Ms. Lat. 6309, fol. 5.
Un trône ardent (siti perillos)
Cette devise, adoptée par Alphonse V d’Aragon est reprise par Alphonse II de Naples, et se retrouve sur plusieurs de ses manuscrits[1].
Ferdinand Ier avait déjà repris cette devise initiée par son père Alphonse V. Elle figure dans de nombreux documents associés au roi de Naples dont les décors du Castelnuovo, ses manuscrits et les maillons du collier de son ordre de l’Hermine.
Cette figure fait allusion à la chaise périlleuse de la Table Ronde[2]. Joan Domenge i Mesquida rappelle que cette devise est l’emblème prophétique par excellence du roi Alphonse. Une version catalane de la Quête del saint Graal circule alors à la cour d’Aragon avec de nombreuses allusions au Siti Perilos. Cette figure est une claire allusion à la quête du Bien et à la pratique des vertus. Comme pour bien d’autres devises princières, ces références à l’univers arthurien caractérisent les cours de la période.
Cette devise se retrouve sur certaines de ses monnaies
Notes
- ↑ Voir par exemple le Londres, B.L. Burney 343, fol. 1 ; Hérodote, Histoires, Paris, BNF, Ms. Lat. 8952, fol. 1 ; Platon,Oeuvres, Paris, BNF, Ms. Lat. 6568, fol. 3.
- ↑ C’est bien la chaise périlleuse des romans arthuriens qu’il faut reconnaître dans cette devise. Selon le Merlin de Robert de Boron écrit au début du XIIIe siècle la Table Ronde comporte cinquante et un sièges dont la chaise périlleuse, placée à la droite de celle d’Arthur, qui est réservée au chevalier sans reproche qui rapportera le Graal. Le parallèle avec la Cène est contenu dans l’idée que cette chaise périlleuse était celle de Judas. En retrouvant le Graal, le chevalier qui y prendra place réparera la faute du traître. MICHA, « La Table Ronde chez Robert de Boron et dans la Queste du Saint Graal », p. 119-136.
Bibliographie
DOMENGE i MESQUIDA J., « La gran sala de Castelnuovo. Memoria del Alphonsi regis triumphus », Le usate leggiadrie. I cortei, le ceremonie, le feste e il costume nel Mediterraneo tra il XV e XVI secolo, COLESANTI G.T. dir, Montella, 2010, p. 290-338.
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