Millet en gerbe
épis de millet noués en gerbe
- Période
- 1470-1500
- Aires géographiques
- Sicile, Naples
- Personnage
- Alphonse II de Naples
- Famille
- Aragon-Naples
- Devises associées
- millet en gerbe
La devise de la gerbe de millet dans le Platon, Oeuvres, Paris, BNF, Ms. Lat. 6568, fol. 3.
Plusieurs épis de millet noués en gerbe
Cette devise, adoptée par Alphonse V d’Aragon et reprise par Ferdinand Ier est retenue par Alphonse II de Naples, et se retrouve sur plusieurs de ses manuscrits[1]. Elle figure dans de nombreux documents associés au roi Ferdinand de Naples dont les décors du Castelnuovo, ses manuscrits et les maillons du collier de son ordre de l’Hermine.
J. Domenge rappelle la symbolique de fertilité et d’incorruptibilité attachée au millet, allusion aux vertus conséquentes à l’exercice du bon gouvernement[2]. F. Espanol propose de voir dans cette devise une allusion à un passage du roman catalan du Tirant lo Blanc au chapitre 119 : « Tirant se vêtit d’un manteau couvert d’orfèvrerie. La devise était toute de brins de millet et les épis étaient de perles fort grosses et fort précieuses avec un mot assis au quatre coins du manteau qui disait « un vaut mille et mille ne valent pas un » et les chausses et le chaperon portés à la française avec la même devise »[3]. Ces allusions correspondent bien aux vertus militaire dont se revendique Alphonse V et entretiennent même probablement un jeu de mot avec le terme miles.
Notes
- ↑ Voir par exemple le Londres, B.L. Burney 343, fol. 1 ; Hérodote, Histoires, Paris, BNF, Ms. Lat. 8952, fol. 1 ; Platon,Oeuvres, Paris, BNF, Ms. Lat. 6568, fol. 3.
- ↑ DOMENGE i MESQUIDA J., « La gran sala de Castelnuovo. Memoria del Alphonsi regis triumphus », Le usate leggiadrie. I cortei, le ceremonie, le feste e il costume nel Mediterraneo tra il XV e XVI secolo, COLESANTI G.T. dir, Montella, 2010, p. 290-338.
- ↑ Joanot Martorell, Tirant lo blanc, Marti Joan de Galca éd., Madrid, 1969, vol. I, p. 302. Trad. L. Hablot. Cité dans español F. (2002-03), “El salterio y libro de horas de Alfonso el Magnánimo y el cardenal Joan de Casanova (Bristish Library, Ms. Add. 28962)”, Locus Amoenus, 6, p. 111. J Domenge souligne que, d’après Beltran (2007), cette devise portée par Tirant répond à celle de sa dame Carmesina qui port une plante du nom d’« amor val ».
Bibliographie
DOMENGE i MESQUIDA J., « La gran sala de Castelnuovo. Memoria del Alphonsi regis triumphus », Le usate leggiadrie. I cortei, le ceremonie, le feste e il costume nel Mediterraneo tra il XV e XVI secolo, COLESANTI G.T. dir, Montella, 2010, p. 290-338.
alGarra V. M. (1994) “Espacios de poder. Pavimentos cerámicos y escritura en el Real de Valencia en época de Alfonso el Magnánimo”, El poder Real en la Corona de Aragón (s. XIV-XVI), vol. 3, Actas del XV Congreso de Historia de la Corona de Aragón (Jaca, 1993), Zaragoza, p. 269-289.
álVaro, M. I. (2005), “La emblemática en la cerámica”, Emblemata, 11, p. 349-401.
Battista R. di (1998-99), “La porta e l’arco di Castelnuovo a Napoli”, Annali di Architettura, X-XI, p. 7-21.
español F. (2001), Els escenaris del rei. Art i monarquia a la Corona d’Aragó, Manresa.
GarCíaMarsilla J. V. (2000), “Le immagini del potere e il potere delle immagini. I mezzi iconici al servizio della monarchia aragonese nel basso medioevo”, Rivista Storica Italiana, CXII, p. 569-602.
La Biblioteca Reale di Napoli al tempo della dinastia aragonese (1998), cat. exp., (a cura de) tosCano G., València.
tosCano G. (1998), “La formación de la biblioteca de Alfonso el Magnánimo: documentos, fuentes, inventarios”, in La Biblioteca Reale..., p. 185-219.
tosCano G. (2001), “Nápoles y el Mediterráneo”, in El Renacimiento Mediterráneo, cat. exp., natale M. dir., Madrid, p. 79-99.
2 DOMENGE i MESQUIDA J., « La gran sala de Castelnuovo. Memoria del Alphonsi regis triumphus », Le usate leggiadrie. I cortei, le ceremonie, le feste e il costume nel Mediterraneo tra il XV e XVI secolo, COLESANTI G.T. dir, Montella, 2010, p. 290-338.
3 Joanot Martorell, Tirant lo blanc, Marti Joan de Galca éd., Madrid, 1969, vol. I, p. 302. Trad. L. Hablot. Cité dans español F. (2002-03), “El salterio y libro de horas de Alfonso el Magnánimo y el cardenal Joan de Casanova (Bristish Library, Ms. Add. 28962)”, Locus Amoenus, 6, p. 111. J Domenge souligne que, d’après Beltran (2007), cette devise portée par Tirant répond à celle de sa dame Carmesina qui port une plante du nom d’ « amor val ».