TANT QUE IE VIVE
- Période
- 1420-1480
- Aires géographiques
- Bourgogne
- Personnage
- Isabelle de Portugal
- Famille
- Portugal
- Devises associées
- enclos palissadé
- Mots associés
- TANT QUE JE VIVE
- Lettres associées
- PY
l’emblématique d’Isabelle de Portugal en marge du folio de dédicace du Mortifiment de Vaine Plaisance de René d’Anjou (Bruxelles, KBR, Ms. 10308, fol. 1) : l’enclos palissadé, le mot TANT QUE JE VIVE et le chiffre PY
Le mot TANT QUE IE VIVE (1429 ?-1472†)
Ce mot est souvent associé dans les sources à l’enclos palissadé même s’il ne semblent pas avoir été composé au même moment. Ce mot complète celui porté par Philippe le Bon depuis les années 1420, AUTRE NARAY. On retrouve la formule entière Aultre Naray Tant Que Je Vive, accompagnant le chiffre ducal P-Y sur un jeton de compte[1].
Ces constructions emblématiques se retrouvent dans les mots de certains princes à partir du milieu du XVe siècle, en particulier dans l’entourage des ducs de Bourgogne. Au mot de Philippe le Bon, AUTRE NAURAY, celui d’Isabelle de Portugal répond : TANT QUE JE VIVE[2] ; à celui de Jean de Bedford, A VOUS ENTIER, celui d’Anne de Bourgogne (†1432) répond : JEN SUIS CONTENTE ; à celui de Charles le Téméraire JE LAY EMPRINS, celui de Marguerite d’York répond, BIEN EN AVIEGNE ; à celui de Philippe le Beau (†1506) QUI VOULDRA, celui de Jeanne la Folle répond MOI TOUT SEUL. Il est en fait avéré que la plupart de ces mots possédaient un sens en soi et indépendamment de celui du conjoint. Philippe le Bon par exemple utilisait le mot AUTRE NAURAY dès 1420, sans doute ne lien avec sa devise du fusil ou briquet, alors qu’il n’épouse Isabelle de Portugal qu’en 1429. On ne peut pourtant s’empêcher de penser que leur sens initial a été complété d’un sens courtois.
Notes
- ↑ Catalogue des jetons de Pierre PRADEL, jeton n°187, revers avec dans un enclos les lettres PY liées par un lac d’amour + AUTRE NARAY TANT QUE JE VIVE.
- ↑ On retrouve par exemple ces deux mots assortis en marge du Livre des privilèges de Gand (Vienne, ONB, Cod. 2583, f°349v°) où, tels des lambrequins, ils encadrent l’écu d’Isabelle de Portugal et passent à travers sa devise de l’enclos posée à la façon d’une couronne au dessus de l’écu.
Bibliographie
Sommé M., Isabelle de Portugal, duchesse de Bourgogne. Une femme au pouvoir au XVe siècle, Presses universitaires du Septentrion, Villeneuve d’Ascq, 1998.
Référence bibliographique