pomme de pin
une pomme de pin (la pina)
- Période
- 1390-1420
- Aires géographiques
- Castille, Angleterre
- Personnage
- Catherine de Lancastre
- Famille
- Plantagenêt-Lancastre
- Devises associées
- pomme de pin
1404 † 1418
Une pomme de pin (la pina)
Catherine de Lancastre est la première reine de Castille à porter une devise personnelle : la pomme de pin. Cette devise est directement mentionnée en 1410, dans une législation réglementant l’utilisation indue des devises qui mentionne le cordon de Saint-François, la Bande, le collier de l’Ecaille, la devise de la reine et du collier de la Jarre[1]. La pomme de pin se retrouve notamment dans le décor du cloître du monastère Santa Maria la real de Nieva à Ségovie où elle figure dans un écu en losange porté par deux anges[2].
Comme le rappelle A. de Cordova[3], cette devise est un symbole de vie et de fertilité bien connu et régulièrement invoqué dans l’emblématique médiévale et, semble-t-il, bien adapté à la situation particulière de Catherine de Lancastre qui ne conçoit un fils héritier que deux ans seulement avant la mort du roi. Cette devise aurait donc pu être adoptée en 1404 comme semble le confirmer l’édification du cloître de Santa Maria Real entre 1401 et 1405 qui répond peut-être à un vœu pour la naissance d’un héritier.
Cette devise se retrouve peut-être sur une pièce signalée dans l’inventaire des joyaux d’Eléonore d’Alburquerque, épouse de Ferdinand Ier, une tasse dorée “de que salen unas a manera de pinas doradas con un grifo dorado en medio”[4]. Un sala de las pinas ou salle de la Gallerie est d’ailleurs réalisée à l’alcazar de Ségovie, à la demande de la reine en 1412.
Notes
- ↑ Torres Fontes, J., Don Fernando de Antequera y la romántica caballeresca, “Miscelánea medieval murciana”, 5 (1980), pp. 118-120.
- ↑ Ceballos Escalera Gila, A.de, “Emblemas heráldicos en el Monasterio dominicano de Santa María la Real de Nieva, y en la Villa”, Cuadernos de Ayala, 37 (2009), p. 8-11 ; Menéndez Pidal, F., Heráldica de la casa real…, p. 293
- ↑ de Córdova Miralles Á. F., « El cordon y la pina. Signos regios e innovación emblematica en tiempos de Enrique III y Catalina de Lancaster (1390-1418) (à paraître).
- ↑ Véase el inventario datado entre 1424 y 1426 publicado por Nieto Soria, J. M., “El tesoro de Doña Leonor, esposa de Fernando I de Aragón en el monasterio de Guadalupe”, Acta historica et archaeologica mediaevalia, 18 (1997), p. 56.
Bibliographie
Olivera Serrano C., “ La Península bajo los primeros Trastámara (1350-1406)”, e-Humanista. Journal of Iberian Studies. Peer-reviewed electronic journal, 10 (2008), pp. 1-30.
Suárez Fernández L., Monarquía hispana y revolución Trastámara, Madrid, 1994.
Valdeón Baruque J., Los Trastámara. El triunfo de una dinastía bastarda, Madrid, 2001.
de Córdova Miralles Á. F., « Bajo el signo de Aljubarrota:la parábola emblemática y caballeresca de Juan I de Castilla (1379-90) » (à paraître)
de Córdova Miralles Á. F., « El cordon y la pina. Signos regios e innovación emblematica en tiempos de Enrique III y Catalina de Lancaster (1390-1418) (à paraître).
BOULTON d’A. J. D., The Knights in the Crown: The Monarchical Orders of Knighthood in Late Medieval Europe, 1326–1520, 2nde ed., St. Martin’s, 2000.
Menéndez Pidal F., Heraldica de la Casa real de leon y de Castilla (siglo XII-XVI), Madrid, 2011, p. 293 et suiv.