Collier aux esses
Une jarretière chargée de lettres S
- Période
- 1390-1420
- Aires géographiques
- Castille, Angleterre
- Personnage
- Catherine de Lancastre
- Famille
- Plantagenêt-Lancastre
- Devises associées
- pomme de pin, collier aux esses
Une jarretière chargée de lettres S
En 1401, le jour de la fête de saint Georges, le 23 avril, Catherine de Lancastre est admise dans l’ordre de la Jarretière par son frère devenu roi d’Angleterre, Henry IV de Lancastre. Elle fait figurer la ceinture de l’ordre autour de ses armes sur son sceau, associée à la ceinture de SS des Lancastre[1]. Cette collusion des deux devises, royale et Lancastre, se retrouve fréquemment à cette période. Comme le rappelle A. de Cordova[2], cette composition se retrouve sur plusieurs objets réalisés pour la reine comme cette aquamanile « avec ses écus des armes de Castille et d’Angleterre avec la devise des eses »[3]. Cet usage du collier des SS et de la Jarretière par la cour de Castille est confirmé par les comptes de la garde robe royale anglaise qui atteste d’envoi de colliers de la Jarretière en Espagne en 1407, 1408 et 1409 a destination du roi, du jeune Jean II et de différents chevaliers[4]. L’intention du roi d’Angleterre étant sans doute de soutenir sa sœur dans une période politique fragilisée par la minorité de son fils. A compter de cette union, l’ordre de la Jarretière entre clairement dans les relais de la culture chevaleresque occidentale à la cour de Castille[5].
Notes
- ↑ Douet D’Arc, Collection de sceux, vol. III, París, 1868, p. 446 (n. 11.260); comentado por Menéndez Pidal, F., Heráldica de la casa real…, p. 293
- ↑ de Córdova Miralles Á. F., « El cordon y la pina. Signos regios e innovación emblematica en tiempos de Enrique III y Catalina de Lancaster (1390-1418) (à paraître).
- ↑ Inventaire de l’argenterie et des joyaux de la chambre de Jean II, 15 enero 1443; en Ferrandis, j. (ed.), Datos documentales inéditos, ob. cit., p. 16.
- ↑ Collins, H. E. R., The Order of the Garder, 1345-1461: Chivalry and Politics in Late Medieval England, Oxford, 2000, pp. 177-186
- ↑ Sur le sujet voir de Córdova Miralles Á. F., « El cordon y la pina. Signos regios e innovación emblematica en tiempos de Enrique III y Catalina de Lancaster (1390-1418) (à paraître).
Bibliographie
Olivera Serrano C., “ La Península bajo los primeros Trastámara (1350-1406)”, e-Humanista. Journal of Iberian Studies. Peer-reviewed electronic journal, 10 (2008), pp. 1-30.
Suárez Fernández L., Monarquía hispana y revolución Trastámara, Madrid, 1994.
Valdeón Baruque J., Los Trastámara. El triunfo de una dinastía bastarda, Madrid, 2001.
de Córdova Miralles Á. F., « Bajo el signo de Aljubarrota:la parábola emblemática y caballeresca de Juan I de Castilla (1379-90) » (à paraître)
de Córdova Miralles Á. F., « El cordon y la pina. Signos regios e innovación emblematica en tiempos de Enrique III y Catalina de Lancaster (1390-1418) (à paraître).
BOULTON d’A. J. D., The Knights in the Crown: The Monarchical Orders of Knighthood in Late Medieval Europe, 1326–1520, 2nde ed., St. Martin’s, 2000.
Menéndez Pidal F., Heraldica de la Casa real de leon y de Castilla (siglo XII-XVI), Madrid, 2011, p. 293 et suiv.
Collins H. E. R., The Order of the Garder, 1345-1461: Chivalry and Politics in Late Medieval England, Oxford, 2000, pp. 177-186