hermine
Une hermine au naturel, colletée et associée au mot A MA VIE ou QUENT MERUEL
- Période
- 1430-1450
- Aires géographiques
- France-Bretagne
- Personnage
- François Ier de Bretagne
- Famille
- Montfort
- Devises associées
- hermine
- Mots associés
- A MA VIE, QUENT MERUEL
Une hermine au naturel, colletée et associée au mot A MA VIE ou QUENT MERUEL
François Ier distribue encore des colliers de l’Hermine et utilise parfois cette figure comme cimier. En 1445, il reprend au seigneur de Kaer son collier valant plus de 300 écus pour l’offrir à Henrik van Borselen, comte de la Veere et à deux de ses serviteurs[1]. Sous son principat les hérauts Ermine et A ma vie sont toujours en activité[2].
Le mot breton QUENT MERUEL (« plutôt mourir »), relevé par Chifflet[3], figurait sous l’hermine pendant du collier de l’Epi sur le pignon de l’Eglise Saint-Pierre de Nantes, dans le cloître des Carmes et sur les portes du château et de la ville réalisés sous le principat de François Ier. Il pourrait être une variante du mot A MA VIE à partir du règne de François Ier. En réalité, ce mot fait allusion aux propriétés prêtées à l’hermine par les bestiaires qui précisent que l’hermine, symbole de pureté, préfère mourir que d’être souillée - par le péché. On retrouve fréquemment cette idée associée à l’hermine dans ses emplois emblématiques (voir la devise de l’hermine). Ces version en langue bretonne des mots ducaux EM BUEZ (« A ma vie ») ou QUENT MERUEL (« plutôt mourir »), semblent toutefois être des interprétations modernes des mots ducaux dont, à ma connaissance, aucune attestation médiévale ne confirme l’usage à cette période.
Notes
Bibliographie
MERINDOL C. de, « Essai sur l’emblématique et la thématique de la maison de Bretagne. Mise au point, nouvelles lectures, nouvelles perspectives », dans 1491. La Bretagne, terre d’Europe, Brest, 2-4 octobre 1991, Brest-Quimper, 1992, p. 265-294
MERINDOL C. de, « Le collier de L’Epi en Bretagne d’après des documents inédits conservés à Besançon (fonds Chiflet) », RFHS, t. 66 (1996), p. 67-81.
PASTOUREAU M., « L’hermine : de l’héraldique ducale à la symbolique de l’Etat », dans 1491. La Bretagne, terre d’Europe, Brest, 2-4 octobre 1991, Brest-Quimper, 1992, p. 253-264.
JONES M., « Les signes du pouvoir. L’ordre de l’Hermine, les devises et les hérauts des ducs de Bretagne au XVe siècle », Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, t. LXVIII, 1991, p. 141-173.
JONES M., « L’image du duc de Bretagne », Représentation, pouvoir et royauté, Paris, 1997, p. 271 et suiv.
Jones M., « Vers une prosopographie des hérauts bretons médiévaux : une enquête à poursuivre », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 145e année, N. 3, 2001, p. 1399-1426.
LEFORT des YLOUSES E., « Les ducs de Bretagne et le sceau de majesté », RFHS, t. 65 (1995), p. 69-80.
BOULTON D., The knights of the Crown, the Monarchical Orders of Knighthood in Later Medieval Europe 1325-1520, Woodbridge, 1987, réd. corrigée 2000
HABLOT L., « La croix noire des Bretons, origines et fonctions d’un signe d’identité politique hier et aujourd’hui », Actes du colloque Signes et couleurs des identités politiques du Moyen Age à nos jours, dir. M. Aurell et alii, Rennes, 2008, p. 57-70.