Bande
Un écu chargé d’une bande engoulée
- Période
- 1450-1480
- Aires géographiques
- Espagne-Castille
- Personnage
- Henri IV de Castille
- Famille
- Castille-Trastamare
- Devises associées
- bande engoulée
Un écu chargé d’une bande engoulée
En tant que prince des Asturies, le futur Henri IV utilise les armes avec la bande engoulée déjà mentionnées chez Jean II[1]. La Bande se retrouve notamment sur son sceau de 1439 et sur les monnaies des premières années de son règne. Cette devise, concédée à certains courtisans comme Miguel Lucas de Iranzo en 1455, est aussi mentionnée par deux sources étrangères : la première est le journal du chevalier errant allemand Georg von Ehingen qui, au cours de ses pérégrinations, passe plusieurs mois à combattre les Maures de Grenade en compagnie de Georg von Ramsyden puis se rend à la cour de Castille en 1457[2]. Avant leur départ pour le Portugal, Henri IV leur donne ses ordres, l’ordre d’Espagne (le collier de l’Ecaille), la Bande de Castille et l’ordre de la Grenade. La seconde source est la patente conférant ces devises à Georg von Ehingen[3].
M. Boulton constate que la devise de la Bande semble avoir été abandonnée à l’issue de la guerre civile qui opposa les partisans de Jeanne, fille d’Henri IV et ceux de sa tante Isabelle la Catholique, épouse de Ferdinand II d’Aragon. Devenue reine, Isabelle abandonna les devises de son père reprises par son frère. Son époux distribuait son propre ordre de l’Etole et de la Jarre. Leur gendre, Philippe le Beau, duc de Bourgogne et roi d’Espagne et leur petit-fils Charles Ier, roi d’Espagne et empereur Romain Germanique, avaient hérité de la maîtrise de l’ordre prestigieux de la Toison d’Or.
Bibliographie
Suárez Fernández L., Monarquía hispana y revolución Trastámara, Madrid, 1994.
Valdeón Baruque J., Los Trastámara. El triunfo de una dinastía bastarda, Madrid, 2001.
de Córdova Miralles Á. F., « Bajo el signo de Aljubarrota :la parábola emblemática y caballeresca de Juan I de Castilla (1379-90) » (à paraître)
de Córdova Miralles Á. F., « El cordon y la pina. Signos regios e innovación emblematica en tiempos de Enrique III y Catalina de Lancaster (1390-1418) (à paraître).
BOULTON d’A. J. D., The Knights in the Crown: The Monarchical Orders of Knighthood in Late Medieval Europe, 1326–1520, 2nde ed., St. Martin’s, 2000.
Menéndez Pidal F., Heraldica de la Casa real de leon y de Castilla (siglo XII-XVI), Madrid, 2011, p. 293 et suiv.