devise

emblématique et héraldique à la fin du Moyen Âge

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Tau de Saint-Antoine et sa clochette

une clochette de pèlerin suspendue à une croix de Saint-Antoine ou Tau

Période
1390-1420
Aires géographiques
Hainaut
Personnage
Guillaume IV de Bavière-Hainaut
Famille
Wittelsbach
Devises associées
tau de Saint-Antoine et sa clochette

Les armoiries de Marguerite de Bourgogne parties de celles de son époux Guillaume IV et entourées de sa devise et du collier de l’ordre dans l’armorial de l’ordre de Saint-Antoine (Armorial de l’ordre de Saint-Antoine, Bruxelles, KBR, Ms. G 707, fol. 39)

Une clochette de pèlerin suspendue à une croix de Saint-Antoine ou Tau.

Guillaume est représenté portant cette devise à son cou sur une miniature des Heures de Turin étudiée par le comte Durrieu[1].

Cette devise est l’insigne d’un ordre patronné par Albert Ier en 1382[2]. Les circonstances exactes de la fondation de l’ordre de Saint-Antoine, souvent confondu avec l’ordre homonyme créé en Dauphiné de Viennois, sont difficiles à saisir. D’après les différentes sources conservées, cette société chevaleresque aurait été fondée à Rhodes vers 1352 par des chevaliers errants vassaux du duc, en lien avec l’ordre des Antonins hospitaliers, sous une forme intermédiaire entre le tiers ordre et la compagnie chevaleresque. Toujours est-il qu’à partir de 1382, les comtes de Hainaut se placent comme protecteurs de l’ordre et l’utilisent à des fins curiales et politiques. Cette devise, portée sur un collier en forme de cordelière, restera celle des comtes de Hainaut jusqu’à Jacqueline de Bavière. Elle devient ensuite l’insigne d’une société de dévotion liée à l’ordre religieux de Saint-Antoine en Barbefosse.

Le 30 octobre 1389, le pape Clément VII autorisa Gérard III d'Enghien à ériger une église dédiée à Saint Antoine le Confesseur qui devint à la fois un important lieu de pèlerinage lié au « mal des Ardents », un hôpital géré par l’ordre des Antonins et le siège de l’ordre conduit par le comte de Hainaut. Guillaume IV puis Jacqueline de Bavière succédèrent à Albert Ier comme protecteurs de l’ordre. Deux armoriaux de l'Ordre de Saint Antoine ont été conservés (Ms Puissant n°. 11, Bibliothèque de l'Université de Mons et le Ms. Goethals n°. 707, Bibliothèque royale de Bruxelles). 

Notes

  1.  DURRIEU, « Quelques portraits historiques du début du XVe siècle ».
  2.  Sur cet ordre, lire ENLART C., Manuel d’archéologie française, Paris, 1916, t. III, pp. 405-406 et CHAUSSIER et INNIS G. van, 1994.

Bibliographie

CHAUSSIER C. et INNIS G. van, L’ordre des chevaliers de Saint-Antoine en Hainaut (XIVe-XVe siècles), Bruxelles, 1994.

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