Epi de blé
Un épi de blé ou un collier d’épis de blé au tiges tressées et perlées le blanc et noir
- Période
- 1450-1460
- Aires géographiques
- France-Bretagne
- Personnage
- Pierre II de Bretagne
- Famille
- Montfort
- Devises associées
- épi de blé
- Couleurs associées
- noir/blanc
La remise du collier de l’Epi (Heures de Pierre II de Bretagne, Paris, BnF, Ms. Lat. 1159, fol. 16)
Un épi de blé ou un collier d’épis de blé aux tiges tressées et perlées de blanc et noir
La persistance d’un poursuivant Espy sous le règne de Pierre II confirme qu’il maintient l’usage de cette devise et de ce collier de livrée durant son règne peut-être associé à l’Hermine[1]. La longue liste des bénéficiaires entre 1454 et 1455 atteste que Pierre II distribue largement son collier de livrée. En 1453, par exemple, il offre le collier à Martello de Martellis, chevalier florentin au service de Saint-Jean de Jérusalem[2], au bourguignon Jacques de Saint-Pou en 1455.
Les Heures réalisées pour Pierre II entre 1455 et 1457 insistent d’ailleurs sur le collier de l’Epi qui figure dans plusieurs médaillons marginaux sans hermine[3]. Un article des comptes du roi René d’Anjou, mentionnant un présent à cette devise fait par le duc d’Anjou à Pierre II, confirme qu’en 1452, l’épi était bien une devise personnelle du duc[4].
Notes
- ↑ JONES, 1991, p. 169.
- ↑ Ibid., p. 155.
- ↑ Heures de Pierre II de Bretagne, Paris, B.N.F., Lat. 1159, fol. 15, 16v° et 18, entre 1455 et 1457.
- ↑ 26 octobre 1452 : « A maistre Pietre, le brodeur, le xxvie jour dudit mois…tant pour la couverture de la nave, faicte à hermines que ledit seigneur vieult envoyer audit duc de Bretaigne, façon de cinq bannières et ung estendart, aux armes dudit duc, que pour la grimpe de la dite nave, faicte de bateure de fin or, semée d’espiz, à la divise dudit duc… », cité dans ARNAUD d’AGNEL, 1910, vol. 3, article 795.
Bibliographie
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