devise

emblématique et héraldique à la fin du Moyen Âge

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Couronne traversée par deux palmes associée au mot BELLE ET BONNE

Une couronne royale traversée par deux palmes inscrite du mot BELLE ET BONNE

Période
1380-1400
Aires géographiques
France
Personnage
Marie de Bourbon
Famille
Bourbon
Devises associées
couronne traversée par deux palmes
Mots associés
BELLE ET BONNE

Le devise attribuée par Roger de Gaignières à Marie de Bourbon, prieure de Poissy, d’après un décor peint du chœur des religieuses à Saint-Louis de Poissy (Paris, BnF, Réserve Fol-PC-18, détail)

Une couronne royale traversée par deux palmes inscrite du mot BELLE ET BONNE

Cette devise se retrouve dans les relevés fait par Roger de Gaignières d’un décor peint dans une chapelle du couvent de Poissy, semé aux armes cimées de Bourbon et de cette devise. Gaignières attribue la commande de ce décor à Pierre Ier de Bourbon (†1356). On ne connaît toutefois pas d’autres attestation de cette devise pour ce prince, ni pour sa fille Marie d’ailleurs et la mort du duc à Poitiers en 1356 rend peut probable cette attribution. Les bandes de couleur qui composent les cadres du décor : blanc et bleu, correspondent bien aux couleurs emblématiques des Bourbon à partir de Louis II. Ce décor se rapporte donc peut-être plutôt à ce même Louis II (†1410), frère de Marie de Poissy et généreux donateur en faveur du couvent, ou à son neveu Jean Ier.

Une illustration des Dialogues de Pierre Salmon, manuscrit peint vers 1410 (voir infra)[1], figure, en présence de Charles VI, deux princes identifiables par leurs devises : l’un comme Jean sans Peur (rabot et niveaux), l’autre, inconnu[2], porte une houppelande semée de cette même devise de la couronne palmée. Il pourrait s’agir de Jean de Bourbon, duc de Bourbon depuis la mort de son père en 1410.

Il faut également rapprocher cette devise de la couronne palmée adoptée comme devise par Jacques II de Bourbon-la Marche, éphémère roi de Naples (voir ce personnage et cette devise). Cette transmission entre deux lointains parents de la maison de Bourbon, laisserait supposer que cette devise est bien un emblème familial.

Marie de Bourbon est représentée par une statue, également relevée par Gaignières (infra) aujourd’hui conservée au Louvre et à l’origine placée dans sa chapelle de Poissy puis déplacée à Saint-Denis à la Restauration.

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Notes

  1.  Paris, BnF, Ms. Fr. 23279, fol. 1v°.
  2.  Je l’identifiais jusqu’ici comme Charles d’Orléans en raison de la proximité entre cette devise et celle du piumai – une couronne traversée par un rameau d’olivier et un rameau de palme – portée par les Aragon-Naples et concédée au Visconti à une date incertaine.
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