devise

emblématique et héraldique à la fin du Moyen Âge

Vous êtes ici : Accueil > Familles > Chamborant > Guillaume de Chamborant > badelaire

badelaire

une badelaire et sa ceinture

Période
1360-1400
Aires géographiques
France
Personnage
Guillaume de Chamborant
Famille
Chamborant
Devises associées
badelaire

Une badelaire avec sa ceinture

Cette devise, qui se retrouve sur son sceau de 1392, fait peut-être allusion à une légende familiale qui faisait des Chamborant, des descendants des comtes de Flandre, ces derniers ayant – légendairement – abandonné leur écu gironné au profit d’un écu au lion après la victoire de Thierry d’Alsace sur un chef sarrasin en 1197. On conserve notamment son testament[1].

Notes

  1.  1400, 22 février : Guillaume de Chamborand, écuyer de corps de Charles V, reçut en récompense de ses bons et loyaux services deux cents francs d'or qui lui furent assignés le 29 décembre 1374, et une autre somme de quatre cents francs octroyée le 5 novembre 1378; il fut conservé dans ses fonctions par Charles VI, qui lui fit don, le 10 juillet 1384,de 960 florins d'or sur les aides de Normandie (Arch. nat K 53A, n° 32); vers le mois d'octobre 1391, le roi l'envoya hastivement en Italie auprès du comte de Verlus, pour certaines grosses besongnes se rattachant à son projet d'expédition, et lui alloua pour son voyage une première somme de deux cents francs d'or, augmentée d'une nouvelle somme de trois cents francs, dont Guillaume de Chamborand donna quittance les 17 octobre 1391 et 16 janvier 1392 (Bibl Nat., cab. des titres, pièces originales). Quelques années auparavant, le même personnage se trouva mêlé à certaines scènes de violence dont le château du Louvre fut le théâtre et qui aboutirent à une procédure au Parlement de Paris. Le lundi des Rameaux de l'année 1384 (15 mars), pendant que Guillaume de Chamborand, suivant l'usage traditionnel, servait son souverain à table, Évrard de Trémagon évêque de Dol, invectiva grossièrement cet officier royal, l'accusant d'avoir traitreusement fait occire son frere Yves de Trémagon, qui avait été le compagnon dermes dudit seigneur de Chamborand au service du comte d'Alençon. Guillaume protesta énergiquement de son innocence et offrit d'en fournir la preuve; mais l'évêque [fol. 56] persista dans son dire, ajoutant que Guillaume de Chamborand, quoi qu'il fit, ne pourrait effacer sa traîtrise. Le débat ainsi posé dut se vider judiciairement. Jour fut assigné aux parties, qui furent successivement citées au château du Louvre et au château de Vincennes les 5 et 7 avril 1384. Tandis que l'évêque se faisait représenter par procureur, son adversaire, défendant sa cause en personne, démontra qu'Yves de Trémagon, incarcéré pour crime de trahison par le duc d'Orléans, était mort en prison, au grand regret du duc qui se proposait de lui faire couper la tête en public. Le Parlement, suffisamment édifié, rendit le 30 juillet 1384 un arrêt déclarant l'évêque de Dol coupable de diffamation envers Guillaume de Chamborand, et le condamna à 500 livres Tournois de dommages-intérêts payables audit Guillaume, ainsi qu'à 500 livres d'amende applicables au roi, sans préjudice des dépens. Evrard de Trémagon ne s'exécuta qu'à la dernière extrémité; on voit même que l'écuyer de corps du roi, ou plutôt son fondé de pouvoir, J. Chauveron, conseiller au-Parlement, se vit dans l'obligation de pratiquer une saisie sur une maison de l'évêque, sise à Paris, rue du Château-Fétu; alors seulement Evrard de Trémagon fit remettre par Roger de la Poterne, orfèvre et bourgeois de Paris, une somme de trois cents francs d'or, avec promesse du surplus dans le délai de la Saiot-Jean-Baptiste (24 juin 1385) (Arch. nat., X1A 32, fol. 397 v°. -- X1C 50, accord du 9 janvier 1385). R, Archives nationales, X1A 9807, fol. 160 v°
×