devise

emblématique et héraldique à la fin du Moyen Âge

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Anneaux entrelacés

Anneaux entrelacés ou noeud en boucle

Période
1370-1390
Aires géographiques
Italie - Parme
Personnage
Bertrand Rossi
Famille
Rossi
Devises associées
anneaux entrelacés
Lettres associées
LB
Couleurs associées
or/bleu

La devise des anneaux ? et le monogramme LB de Bertrando Rossi dans ses Heures (Paris, BnF, Ms. Lat. 757, fol. 335 r)

Anneaux entrelacés ou noeud en boucle

Cette devise se retrouve abondamment représentée dans le décor et les marges de nombreux manuscrits commandés ou possédés par ce personnage[1]. Les anneaux sont généralement d’or sur fond bleu ou l’inverse. L’identification de cette devise est délicate. Deux petites excroissances dépassant des anneaux interdisent cette interprétation sans pour autant permettre de reconnaître clairement l’objet. Elle orne également des vêtements et décore généreusement les marges de ses manuscrits, associée à ses armes et à son monogramme LB. Ces deux lettres entrelacées évoquent sans doute son épouse Leonora et le personnage Bertrando. Elles figurent par exemple dans le manuscrit Lat. 757 de la BnF[2].

On peut supposer que le séjour parisien de Bertrando Rossi, en 1394, a pu susciter cet intérêt pour la devise. Son exploitation de l’emblématique s’inscrit clairement dans ces modes de cour de la fin du XIVe siècle. Il porte sa devise en broche[3], semée sur ses vêtements ou ceux de son épouse, en écran tapissé, etc.

Dans ses Heures (Lat 757) Bertrando de Rossi est figuré en prière devant la Vierge portant au cou un collier avec pour pendant un soleil rayonnant d’or chargé d’un disque bleu. Cette devise pourrait renvoyer à l’ordre de l’Etoile initié par le roi de France Jean le Bon et dont Jean-Galéas Visconti avait intégré la devise à sa propre emblématique : la Radia Magna.  

Je remercie Hélène Loyau, Paola Corti et Hanno Wisjman d’avoir attiré mon attention sur cette devise.

Devise et monogramme portés par Leonora ? (Paris, BnF, Ms. Lat. 757, fol. 335 r)

Notes

  1.  C’est le cas de ses Heures et de son Missel par Giovanni di Benedetto et Anovelo da Imbonate (Paris, BNF, Ms. Lat. 757, vers 1388), d’un autre livre d’Heures peint pour lui (Paris, BNF, Smith-Lessouëf 22), des Décades de Tite Live passées à Louis de Luxembourg puis à Philippe de Clèves  (La Haye, KB 71 A, 16-18 et KB 74 G 38), des Epistolae ad Lucillum de Sénèque passées à Jean de Berry (Bruxelles, KBR, 9091). Sur le sujet voir Hanno WijsmaN, « Le connétable et le chanoine. Les ambitions bibliophiliques de Louis de Luxembourg au regard des manuscrits de Jean Miélot », Le livre au fil de ses pages, R. Adam et A. Marchandisse éd., Bruxelles, 2009, p. 119-150 et Kay Sutton, “ The Original Patron of the Lombard Manuscript Latin 757 in the Bibliothèque Nationale, Paris”, The Burlington Magazine, Vol. 124, No. 947 (Feb., 1982), p. 88-94  ; François Avril, Les manuscrits enluminés d’origine italienne, XIVe siècle. Lombardie-Ligurie, Paris, 2005, n° 32 et n° 33. François avril lit le chiffre EB.
  2.   Paris, BnF, Ms. Lat 757, fol. 309, 315v°, 322.
  3.  Ibid, fol. 293v°, scène de l’adoration des Mages.

Bibliographie

WijsmaN H., « Le connétable et le chanoine. Les ambitions bibliophiliques de Louis de Luxembourg au regard des manuscrits de Jean Miélot », Le livre au fil de ses pages, R. Adam et A. Marchandisse éd., Bruxelles, 2009, p. 119-150

Sutton K., “ The Original Patron of the Lombard Manuscript Latin 757 in the Bibliothèque Nationale, Paris”, The Burlington Magazine, Vol. 124, No. 947 (Feb., 1982), p. 88-94.

Avril F., Les manuscrits enluminés d’origine italienne, XIVe siècle. Lombardie-Ligurie, Paris, 2005, n° 32 et n° 3.

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